divers
30/01/2015 14:40 par juliette748
bon weekend a vous tous et merci de vos visites
"Un chien, un chat, c'est un coeur avec du poil autour.
"notre coeur n'est pas la maison mais la ou se trouve notre chien"
Alors qu’ils faisaient du bateau sur un lac du Massachusetts, aux Etats-Unis, un homme et sa femme ont perdu la vie en sauvant leur chien de la noyade.
Le petit chien baptisé Sadie a sauté dans l’étang, situé à Westfield dans le comté de Hampton, a raconté la police. Patricia Cyr, sa maîtresse, n’a pas hésité un instant avant de se jeter dans l’eau pour le secourir. Elle ne savait pourtant pas nager et son mari, âgé de 64 ans, a alors sauté à son tour dans le lac pour lui venir en aide.
Des plaisanciers qui naviguaient non loin de là ont été alertés par les cris du couple. Ils se sont précipités vers le lieu du drame pour sortir Donald et Patricia Cyr de l’eau. Mais il était déjà trop tard. Malgré les efforts déployés par les sauveteurs puis le personnel de l’hôpital où le couple a été transporté, tous deux sont décédés.
Miranda Landry, la fille de ce couple si courageux, a accepté de se confier. Elle affirme ne pas être « du tout surprise » par la façon dont sa mère a réagi, préférant se sacrifier plutôt que de laisser son chien en détresse. Ses parents, mariés depuis 40 ans, formaient un couple vraiment très uni. « Ils n’auraient pas pu survivre l’un sans l’autre » raconte-t-elle.
L’animal a survécu grâce à cet acte de bravoure, mais il est aujourd’hui privé de ses maîtres si dévoués et aimants. Il a été conduit à la fourrière municipale où la sœur de Donald Cyr, qui avait offert le chien au couple six semaines plus tôt, l’a récupéré. C’est elle qui prendra désormais soin de Sadie, la fille de Patricia et Donald étant naturellement trop bouleversée pour supporter la présence de l’animal à ses côtés.
Le bonheur d'avoir un chien
Le chien est, et a toujours été mon ami, et il le restera jusqu’à la fin de ma vie, c’est ainsi, cela ne s’explique pas, cette communion est inscrite dans mes gênes, dans ceux de ma famille, je le connais depuis l’enfance, il a partagé ma vie depuis et chaque jour, il me surprend encore.
Chaque matin, les possesseurs d’animaux de toute la planète éprouvent un égal bonheur au réveil, on devrait en dire autant des humains entre eux, pourtant, qui ne connaît pas de parents grognons au réveil, des ours des cavernes qui ont du mal à sortir du sommeil, émergeant d’une hibernation forcée, ils sont nombreux les humains à avoir mauvais caractère pour des raisons qui, souvent, nous échappent, mais si certains humains sont désagréables, il n’en va pas de même pour nos animaux domestiques.
Ainsi, tous les possesseurs d’animaux domestiques, de ces compagnons fidèles à l’amitié, à l’amour indéfectible, s’entendent universellement pour exprimer leur joie de se sentir aimés, appréciés par leurs compagnons à quatre pattes.
Laissez-moi expliquer, pour ceux qui ne connaissent pas ce bonheur, de quoi il s’agit :
- Je vous parle du chien, car c’est celui que je connais le mieux ; quelle que soit votre humeur matinale, votre chien, sera systématiquement ravi de vous retrouver, soit il vous salue au saut du lit, le visage lisse, la queue en balancier battant la cadence, soit il vient directement vous rejoindre tout en sachant que le lit lui est interdit, mais les retrouvailles sont un moment exceptionnel qui mérite toutes les tolérances, surtout si le chien en question n’a que faire de l’autorité, cela concerne particulièrement les terriers, têtus, coriaces, insupportables avec leurs congénères, mais si fidèles, si amoureux de leurs maîtres que cela en devient émouvant.
Ainsi, le voilà qui s’approche furtivement le rebelle, une patte après l’autre pour atteindre le corps de l’humain endormi, puis, de sa truffe humide, il cherche le visage du maître adoré qu’il commence à lécher amoureusement, le réflexe humain veut que l’on repousse le compagnon velu qui se blottit alors contre le corps de son maître et qui l’accompagne, comme une bouillotte bienfaisante, pour quelques minutes d’un précieux, mais bref sommeil partagé.
Il y a également le chien qui salue vite fait en posant sa truffe humide sur la joue du maître, puis il se pose en bout du lit afin de veiller sur celui-ci comme un gardien du temple ; gare à celui qui s’approche, le chien protège son maître, c’est sa mission, celle qu’il s’est attribuée.
Il arrive parfois que l’humain se lève avant le chien, il retrouve son animal qui dort encore sur sa couche ; à son arrivée, le chien, les yeux encore embrumés de sommeil, bat le fouet qui résonne sur le coussin, il lance en direction de son maître un regard d’une telle profondeur qu’il est difficile de réfréner une émotion profonde et bouleversante ; un langage inaudible, un lien unique relie l’homme et la bête, le chien est heureux, son visage lisse, les oreilles couchées, montre combien il aime son ami, son maître, il glisse alors sur le dos et lui offre son ventre à caresser, signe de la plus intime soumission, signe de son respect et de son amour. En offrant ainsi son ventre, il s’offre en sacrifice, et dit à son maître :
Si le maître était un loup, il saisirait la gorge de son animal soumis dans sa gueule, pour exercer une simple pression, puis il se dirigerait vers ses parties intimes pour faire de même et indiquer combien il est son maître, nous, les humains, nous dominons les chiens, nous caressons nos compagnons en les couvrant de baisers. Les chiens n’aiment pas les baisers, ils ne les comprennent pas, mais ils les acceptent en se disant que c’est un fonctionnement de maître d’homme. En revanche, si l’humain offrait sa langue à son chien, comme il doit le faire avec le loup, celui-ci répondrait favorablement à cette caresse linguale par une autre identique, c’est le langage des chiens, celui qu’ils comprennent vraiment, mais les hommes ne sont pas des chiens avec leurs chiens, ils sont justes des loups avec les hommes.
Chaque matin, je suis émerveillé par le bonheur qu’éprouve mon chien à me voir et je me dis que si les humains étaient aussi heureux de voir leurs prochains, le monde s’en porterait mieux. Bien sûr, il y a des inimités chez les chiens, certains même se détestent cordialement et sont prêts à se livrer un combat à mort, mais c’est assez rare.
Chez les humains au contraire, c’est plutôt fréquent et cela se mesure à l’échelle du génocide, ce que jamais ne feraient les chiens. Le chien, ne tue pas gratuitement, il n’a pas cette perversion, il tue pour se défendre et par instinct, maisdans la nature, jamais un chien ne s’attaquerait gratuitement à un humain, pas plus que le loup, l’ours ou n’importe quel prédateur de nos contrées.
Notre chien domestique a développé depuis des milliers d’années, une soumission totale aux humains, pourquoi, nul ne le sait, parfois pour notre bonheur, parfois, pour son malheur à lui.
Il est comme un enfant qui ne comprend pas que l’homme puisse le faire souffrir, lui faire du mal ou même le tuer. Le chien que nous considérons comme un animal est certainement plus humain que l’homme dans de nombreuses situations, en tous les cas, il reste un animal que les hommes ne comprennent pas systématiquement, trop orgueilleux pour croire qu’ils parlent avec le chien, le même langage.
Il m’est arrivé de fréquenter des aveugles avec leur chien, j’ai été surpris de constater la personnalité duelle de l’humain qui a perdu l’usage de la vue, il est avec son chien, à la fois plein d’amour, et parfois, il peut se montrer d’une profonde méchanceté avec son compagnon qui est soumis à tous ses désirs d’homme.
Hier encore, je saluai un SDF qui avait attaché son chien à son sac à dos qui trainait sur le sol, c’était un brave animal, croisé de ci et de ça, un peu labrador, un peu berger, ce n’était pas un chien de race, mais il était tout de même de bonne race, toujours gentil avec son maître déjà ivre à 16h, pour supporter le froid de l’hiver et qui donnait de violents coups de tatanes dans le sac pour que le chien se tienne tranquille, alors que l’animal essayait simplement de trouver une place dessus, pour ne pas demeurer sur le béton froid et humide. Je gage que ce chien au réveil de son maître lui apporte au quotidien l’amour dont il manque en le saluant avec joie, comme mon chien me salue et je gage que cet amour est oublié dès que l’alcool embrume son cerveau.
Mon chien, est toujours de bonne humeur et cela me bouleverse au quotidien, de me dire qu’un être sur cette terre manifeste son amour de moi de la sorte, c’est un bonheur rare que je souhaite à tous et que les propriétaires de chien connaissent bien.
Nous approchons des fêtes de Noël, une période de joie et de petits bonheurs pour certains, de tristesse, pour d’autres. Il est possible que des parents, des conjoints décident d’offrir un être vivant, un chien, un chat à un enfant, à un amoureux, une amoureuse, je souhaiterais rappeler que nos amis à quatre pattes, sont des êtres vivants, et pas des jouets ou des peluches, qu’ils ont comme nous, des besoins, qu’ils nécessitent toute notre attention quotidienne et qu’ils ne supportent pas la solitude, ils peuvent la supporter, mais avec leur maître ; chaque race de chien a, d'ailleurs, sa spécificité, ainsi, on ne conseillera pas à une personne âgée de prendre un chien trop puissant qu’elle ne pourrait maîtriser, il y a des chiens de travail, d’agrément, des chiens fait pour la course, il y a un chien pour chaque besoin, il faut juste choisir le bon pour vivre en harmonie avec son compagnon.
Un chien est comme un enfant, c’est une responsabilité que l’on a envers lui et envers soi-même. On promène son enfant pour l’aérer, pour lui permettre de se sociabiliser, et bien pour le chien, il en va de même et il ne faut pas oublier cette réalité pour ne pas rendre nos amis à quatre pattes malades ou fous. Nous ne souhaiterions pas rendre nos enfants malades et nous faisons tout pour les empêcher de souffrir, alors, ne faisons pas souffrir nos animaux de compagnie et apprenons à les respecter.
Il y a, dans les refuges, tant de chiens et de chats qui attendent d’être adoptés, aimés, il y a des chiens magnifiques, d’autres moins beaux, mais que nous importe, tant que l’animal que l’on adopte nous convient, il se pliera à notre caractère, il apprendra à nous connaître, comme nous apprendrons à le connaître.
J’ai trouvé mon chien dans un refuge, il avait été abandonné à 8 mois parce qu’il faisait tomber les enfants et qu’il aboyait, c’est sûr, un chien qui aboie, ce n’est pas normal, c’est comme un humain qui parle.
J’ignore si la raison indiquée justifia cet abandon, ce que je sais, c’est que celui qui est aujourd’hui mon chien a été battu, qu’il déteste les "joggeurs" et les cyclistes et qu’il se méfie des jeunes hommes, je crois, qu’il en garde un mauvais souvenir. Je sais, je perçois sa peur d'être abandonné, je la comprends, mais je n'ai jamais abandonné un de mes chiens, je perçois également son attachement, son imprégnation et la grandeur de l'âme des chiens qui est émouvante au plus haut point.
Je ne bats jamais mon chien, je n’en vois pas l’utilité, il sait quand il fait une bêtise, je hausse la voix, il baisse les oreilles, il est assis devant moi, plongeant son regard dans le mien, comme pour me présenter ses excuses, il attend la fin de mon discours composé de mots et de mimiques faciales, puis, il pose ses pattes sur ma poitrine, s’étire de tout son long, j’entends ses os craquer, c'est son exercice de yoga « quotichien », il est tellement touchant, alors je luis dis que je l’aime - on ne dit pas assez souvent aux gens que l'on aime ces mots magiques - et je le caresse, puis il vaque à ses occupations, et moi aux miennes.
C’est mon ami plus que mon chien, mais je suis censé être son maître, c'est un ami fidèle qui jamais ne se plaint et qui m’apporte sa joie et son bonheur de vivre.
Mon devoir est de veiller sur lui et d'être attentif à ses douleurs. La semaine dernière, il n'était pas bien, il me le fit comprendre en allant se coucher très tôt, en vomissant quelques fois. RDV fut pris chez le vétérinaire, il avait une pyroplasmose (maladie des tiques), heureusement, il a été sauvé, j'ai déjà perdu des chiens, c'est un drame insupportable dont on ne se remet jamais, je suis incapable de regarder une photo de ma chienne Lucille décédée dans mes bras, ma pauvre amie, trop âgée, pour lutter, enfin, ceux qui ont des animaux me comprennent.
Ainsi, nous devons considérer nos chiens comme nos amis et savourer le privilège d’être aimé d’eux et ne jamais en faire nos esclaves.
Je souhaiterais ajouter ceci, lorsqu’un chien appartient à une famille, il a déclenché un mécanisme dit « d’imprégnation » qui le rend dépendant à jamais de chaque membre de cette famille, il lui APPARTIENT véritablement, c’est un peu comme si le sang de son, de ses propriétaires coulait désormais dans ses veines ; le fait de l’abandonner, provoque un véritable traumatisme psychologique ressenti en profondeur par l’animal, à l’égal de celui d’un amoureux transi subitement abandonné par son amoureuse.
Si légalement les peines de justice sont ridicules pour un abandon de chien, il faut comprendre que la douleur provoquée par ce traumatisme est intense, c’est comme une brulure à cœur ouvert, chacun doit comprendre ce qu’abandonner son chien veut dire, c’est comme d’abandonner un enfant, le crime est le même.
Il faut être capable de ressentir cette déchirure vécue par le chien, c’est le drame d’une vie et ceux qui abandonnent leur chien au bord des routes, sur l’autoroute pour être certains qu’il se fasse écraser, dans la nature, ceux-là sont indignes d’amour et de sensibilité, et ils se comporteront aussi mal avec les êtres humains.
Ainsi, « pour se débarrasser de son chien ont dit qu’il a la rage », oui c’est vrai, mais c’est inacceptable.
Hier encore, on ignore pourquoi, un habitant de Cahors crevait les yeux de son chien, mais quelle folie est-ce là ?
Pourquoi tant de cruauté, était-ce une façon d’impliquer sa supériorité sur celle de son animal ?
Le monstre a écopé de deux mois de prison ferme, et le chien est désormais aveugle, pourquoi les êtres humains éprouvent-ils le besoin d’être aussi cruels avec ces êtres remarquables, et avec les autres ?
On ne cesse de nous rabâcher les oreilles sur la supériorité des êtres humains sur le monde animal, mais où est leur supériorité dans ce cas ?
Le monstre d'homme s’entraine sur son chien, et après, il le fera sur ses voisins, ses collègues, les enfants... ?
Ne prenez pas de chien pour le laisser seuls dans votre maison ou dans votre appartement, ne prenez pas de chien si vous n’êtes pas disposés à vous en occuper, ne le frappez pas, ne criez pas inutilement, il comprend fort bien avec des gestes ce que vous avez à lui dire ; si vous êtes souffrant et si vous avez besoin de marcher pour aller mieux, prenez un chien, ce sera un merveilleux compagnon de route, Si vous êtes seul, sans ami, prenez un chien, c’est la meilleur façon de faire des rencontres et de partager votre solitude avec un compagnon qui sera toujours d’accord et fidèle à vous.
Il y a mille raisons d’aimer un chien et cent mille pour ne pas en prendre, faites le bon choix pour vous, mais également pour lui.
le temps continue de filer doucement
mais rien n 'efface les souvenirs ....
encore un mois de plus depuis ton départ mon ange
Il existe quelque part dans les cieux
Un petit ange merveilleux
Qui a pour seule occupation
De nous prêter attention
Quand mal est notre cœur
Quand vacille le bonheur
Du ciel, il nous sème
Quelques grains de je t’aime
Ce soir je lui ai demander
De venir vous visiter
Et de son nuage
Il vous enverras ce message
Je t’aime ma petite maman
Message de la maman de murphy
Dors mon ange
Dans l'eternelle candeur
Dors mon ange
Le ciel est ta demeure
Vole mon ange
Le temps pansera ma douleur
Il est curieux et bien émouvant d'observer l'attitude d'un chien lorsque son maître est malade. Averti par son instinct infaillible, le chien a peur de la maladie et de la mort. Un chien accoutumé depuis des années à dormir sur le lit de son maître n'y reste pas volontiers quand son maître est malade. Même ceux qui font exception à la règle, et ils sont rares, quittent leur maître à l'approche de la mort et se cachent dans un coin de la chambre en pleurant pitoyablement. Il m'est arrivé personnellement d'être averti par l'attitude d'un chien que la mort approchait. Que sait-il de la mort? Au moins autant que nous; probablement beaucoup plus. En écrivant ces lignes je me rappelle d'une pauvre femme à Anacapri (Ile de Capri), étrangère au pays, qui mourait de la poitrine, si lentement que, l'une après l'autre, les rares "comari" (commères) qui allaient la voir, se lassèrent et l'abandonnèrent à son sort. Son seul ami était un roquet, qui, faisant exception à la règle dont je viens de parler, ne quitta jamais sa place au pied du lit. C'était d'ailleurs le seul endroit où coucher sauf le sol humide de la misérable cave où la pauvre femme vécut et mourut. Un jour que je passais par-là, j'y trouvai don Salvatore, seul des douze ecclésiastiques du village qui prît quelque intérêt aux pauvres et aux malades. Il me demanda si je ne croyais pas l'heure venue de lui apporter les derniers sacrements. La malade paraissait comme d'habitude; son pouls n'était pas plus mauvais, elle nous dit même, qu'elle s'était sentie un peu mieux ces derniers jours – "la miglioria della morte", déclara don Salvatore. Je m'étais souvent étonné de l'extraordinaire ténacité avec la quelle elle se cramponnait à la vie et je dis au prêtre qu'elle pouvait parfaitement durer encore une semaine ou deux. Nous convînmes donc d'attendre pour les sacrements. Au moment où nous quittions la pièce, le chien sauta du lit avec un hurlement de détresse et se coucha dans un coin en pleurant lamentablement. Je ne vis aucun changement dans l'aspect de la malade mais je constatai avec surprise que son pouls était devenu imperceptible. Elle fit un effort désespère pour parler mais je ne pus tout d'abord la comprendre. Elle me fixait de ses yeux grands ouverts et leva plusieurs fois son bras émacié vers le chien. Cette fois je le compris, et je pense qu'elle me comprit aussi, quand, me penchant sur elle, je lui dis que je prendrais soin du chien. Elle hocha la tête, tranquillisée, ses yeux se fermèrent et la paix de la mort s'étendit sur son visage. Elle respira profondément, quelques gouttes de sang perlèrent sur ses lèvres, c'était fini. La cause immédiate de la mort de cette femme fut évidemment une hémorragie interne. Comment le chien en fut-il averti avant moi? Le soir quand on vint pour emporter sa maîtresse au Campo Santo il suivit seul le convoi. Le lendemain le vieux Pacciale, le fossoyeur avec qui j'étais déjà très lié, me dit qu'il était toujours couché sur la tombe. Il plut à torrents toute la journée et la nuit suivante, mais au matin il était toujours là. Vers le soir j'envoyai Pacciale avec une laisse pour le décider avec des caresses à se laisser emmener à San Michele, mais le chien l'accueillit avec des grognements de colère et refusa de bouger. Le troisième jour, j'allai moi-même au cimetière et je réussis avec beaucoup de peine à me faire suivre par lui jusque chez moi; d'ailleurs il me connaissait très bien. A cette époque il y avait huit chiens à San Michèle et je redoutais beaucoup l'accueil qu'ils feraient au nouveau venu. Mais tout se passa bien, grâce à Billy le babouin, qui chose inexplicable, prit l'étranger en affection à première vue, et celui-ci revenu de sa stupeur devint bientôt un ami inséparable. Tous mes chiens détestaient et craignaient le gros singe qui régnait en maître dans le jardin de San Michele, bientôt Barbarossa elle-même, la féroce chienne de Maremma, cessa de montrer les dents au nouveau venu. Il vécut là, pendant deux ans une vie heureuse et y repose sous le lierre avec mes autres chiens.